CALICE CIBOIRE

Le Cimetière :

Nous trouvons dans notre petit cimetière un certain nombre de très belles tombes, dont le style est très représentatif de l'architecture funéraire de la deuxième moitié du XIXème siècle. Elles disparaissent peu à peu, c’est fort dommage car elles sont les derniers témoins de l'existence de ceux qui vivaient à l'époque du « Grand Vignoble ».

On s'arrêtera particulièrement sur celle de Monsieur le Curé Charles-Louis de Longeaux, (né en 1785 sous le règne de Louis XVI, décédé en 1859) celui-là même qui baptisa les cloches de notre église, au milieu du XIXème. En forme de calvaire, on admirera sur le socle, deux bas reliefs au nord et au sud : un ciboire, et, de l’autre côté, un calice surmonté d’une hostie. Ses paroissiens y ont fait graver :

« AU PIED DE CETTE CROIX REPOSE LE CORPS DE MR CHARLES LOUIS DE LONGEAUX DÉCÉDÉ CURE DE VAUX SUR ST URBAIN A L'ÂGE DE 75 ANS – 40 ANNÉES DE MINISTÈRE EXERCÉ AVEC FOI ET CHARITÉ DANS CETTE PAROISSE FONT SON ÉLOGE ET CELUI DE SES CHERS PAROISSIENS - PRIEZ POUR LE REPOS DE SON ÂME »

Nous nous permettrons d'ajouter :

AD PERPETUAM REI MEMORIAM

« Pour que le souvenir s'en maintienne à jamais »

 

delongeau
   

LA VOIE ROMAINE N° IX

PR01 Quelques mots s’imposent en cet endroit, concernant la voie romaine, numérotée « IX » par Monsieur Jolibois, dans son irremplaçable dictionnaire sur la Haute-Marne ancienne et moderne.Ces voies ou chaussées, construites sous la direction d’Ingénieurs Romains astucieux, n’avaient d’autre but que de contrôler l’administration des provinces pour y faire respecter le droit des vainqueurs, acheminer l’impôt vers Rome-indispensable au maintien de sa puissance-, transmettre rapidement les nouvelles d’un point ou un autre de l’Empire vers le Sénat ou l’Empereur, permettre aux décisions militaires prises, le cas échéant, de s’exécuter rapidement, en envoyant, en un moindre temps, les légions pour combattre les peuples conquis et contestataires à leurs devoirs, civiliser les autres, et favoriser les échanges commerciaux entre les différentes cités et provinces de l’Empire, qui lui assuraient la prospérité économique. L’efficacité dans la communication.

C’est un immense réseau de routes qui se tisse, tel une toile d’araignée, au départ de Rome bien sûr, mais, plus localement, au départ de chaque grande Métropole, dans la province dont elle doit contrôler tout mouvement, ami ou ennemi. Chaque Métropole est reliée à Rome par une voie principale, qui lui permet d’aller encore plus vite, pour rejoindre sa Mère, la Maîtresse du Monde…Rome (Mater et Magistra Mundi)…. Vaux dépend d’une métropole, elle se nomme LANGRES.

Vaux profitera du passage sur son territoire de cette voie romaine, reliant Langres à Reims via Perthes.

 

Le revelé du cimetière.

 

J'ai effectuer le relevé de toutes les tombes du cimetière vers 2009, un accident fait que je n'ai pas fini mon travail, voilà cela est fait. vous aurez accès aux photos et le relevé des anotations sur les monuments, une exclusivité de Vauxsursainturbain.com.

Le relevé du cimetière de Vaux sur Saint-Urbain - 2009 - 2010

Relevé  les tombes du cimetière

L’ÉPOQUE DU GRAND VIGNOBLE

ou

"LA GRANDE SERENNITE"

 

Dans un passionnant ouvrage concernant une étude statistique sur le Canton de Doulaincourt et destinée au Comice Agricole, Monsieur Charles Demimuid, Instituteur à Saint-Urbain, nous donne de précieuses indications sur le profil de notre village dans les années 1875. Les chiffres sont quelquefois rébarbatifs, mais point ici : leur lecture nous amène à parfaitement imaginer notre village, tel qu'il fut à l'époque du grand vignoble, avec toute les activités qui l'animaient. Nous y avons ajouté quelques informations concernant le remembrement de 1991/1992, qui permettent d'apprécier l'énorme changement de physionomie de Vaux, en cent vingt ans.

Le coteau de La Rippe à l'époque du grand vignoble.

En voici l'essentiel concernant notre commune :

Population : 275 habitants; Nombre de ménages : 109 (on disait feu sous l'ancien régime)

Nombre d'élèves à l'école du village : 32.

Superfice Communale

Remembrement de 1991

Total : 630 ha 619 ha
Terres labourées : 325 Terres labourées : 325
Vignoble : 132, le 3ème du canton, il atteindra 200ha31 en 1882  
Jardins, vergers, chènevières : 6  
Bois: 40  
Plantation ?: 44  
Sapin: 24  
Friches: 28  

Sol bâti: 1,5

 
Eau, chemin, routes, places etc ... : 13,5  

Profil cadastral

au moment du remembrement de 1991

Nombre de parcelles 4323 Nombre de parcelles 3816
  après le remembrement : 284
   
de - de 1 ha : 4310  
de 1 à 5 ha : 9  
de 5 à 10 ha : 4  
+ de 10 ha : 0  

 

Matériels agricoles inventoriés :

Animaux domestiques :

2 charrues perfectionnées 17 chevaux
2 charrues vigneronnes 26 vaches
5 charrues "du pays" 6 génisses/taurillons
4 herses en fer 2 veaux
10 herses en bois 2 béliers
4 rouleaux en bois 140 brebis
8 voitures à 2 roues 50 moutons
3 chars à 4 roues 80 agneaux
4 machines à battre 58 cochons
4 cylindres 1 bouc
1 machine à battre le grain, actionnée par le Meurget 18 chèvres.

 

Vaux possédait déjà ses trois fontaines et son lavoir.

Les trois chemins vicinaux reliant notre village à ses voisins n'étaient encore pour la plupart que des chemins de traverse puisque on nous signale :

- De Vaux à Domrémy : à construire

- De Vaux à Maconcourt : à construire ; en construction depuis Maconcourt

- De Vaux à Donjeux : en construction, pour faire la jonction avec celui qui allait de Saint-Urbain à Vaux, qui lui était déjà "à l'entretien" ; en construction aussi depuis Donjeux.

Enfin, Monsieur Demimuid nous donne la liste des cépages utilisés dans le vignoble :

Noirs : Blancs :

Petit Gamay (55 %) Blanc pineau; Gros Gamay (35 %) Blanc Gamay; Pineau de Bourgogne Obier; Noirien du Languedoc Gouais blanc; Troyen Chasselas (table); Dameron; Gouais noir, Teinturier, Pineau Gris

Casdastre 1830

Les limites de la commune sur le cadastre de 1830

Casdastre Vaux Nap1

Le plan du village sur le cadastre de 1830.

On peut y repérer les maisons qui ont disparu, et celles qui ont été bâties depuis le règne de Louis-Philippe.

Après une lecture attentive de ces chiffres, ce qui frappe tout d'abord est la diminution très conséquente de la population sur environ 30 ans. De 330 habitants vers 1843 / 1845 il ne reste plus que 275 âmes en 1875 : - 16 %. (voir tableau INSEE *)

La raison n'en est pas les conséquences néfastes de la guerre récente avec nos voisins. En effet, un phénomène inexorable commence dans les campagnes, et partout en France : la désertification rurale; qui a continué encore bien longtemps. Fort heureusement, la situation semble maintenant se stabiliser.

Nous arrivons tout juste dans une époque où, après de longs siècles de vie de dur labeur, de vie simple, les populations rurales sont attirées par le développement galopant de l'industrie (dans notre région la métallurgie), et par les grands travaux des chantiers publics (routes, rails, canaux).

Les ouvriers agricoles, travaillant (ou corvéables) depuis des siècles pour un salaire de misère, d'abord pour un Seigneur, ensuite pour de plus petits propriétaires, ou pour eux-mêmes après la redistribution des terres en 1791- ont commencé à fuir les travaux des champs pour une autre laborieuse condition, en usine ou pour l’État, sur les grands chantiers nationaux et locaux en cours de réalisation, en grande partie commencés sous le règne de Napoléon III, mais plus rémunératrice. Ils espèrent un jour gagner la ville où tout semble plus facile....quelquefois même être embauchés là où ils ont travaillé.

Partie à la ville ou dans les grands bourgs voisins, itinérante quelquefois, cette population migrante diminue le nombre des habitants fixes des villages, principalement des ouvriers, mais d'un autre côté, elle reste forte consommatrice des produits locaux.

Vaux n'a pas échappé à ce phénomène, mais, paradoxalement la surface du vignoble s'agrandit, les maisons se construisent toujours, certaines avec des façades très élégantes. Nous pouvons citer ici Monsieur Georges Duby, professeur au Collège de France, qui, dans son Histoire de la France rurale (1789/1914) note :

"Une période assez exceptionnelle s'ouvre avec le Second Empire. Non pas tant du fait du nouveau régime, mais surtout parce qu'une conjoncture particulièrement favorable avantage de monde rural. Le marché intérieur s'élargit sans cesse, et la production alimentaire parvient à y répondre grâce aux progrès techniques, et les prix agricoles montent. Comme en ce même temps, l'exode rural diminue le nombre des co-partageants de ce revenu, le niveau de vie de la paysannerie s'est nettement amélioré... c'est une période incontestablement heureuse..."

Nous l'avons déjà dit, cette situation entraînera une vie plus aisée dans le village, les dons à l'Église ne manqueront pas, et même jusqu'au tout début du XXème siècle (vitraux).

Outre la vigne, nous y reviendrons plus tard, les produits locaux fournissent naturellement de quoi se nourrir en tout, et permettent de commercer avec l'extérieur. Notre village ne manque jamais d'eau : trois fontaines, (dont une au lavoir), des puits, le Meurjet.

Lorsqu'on regarde la liste des animaux domestiques recensés dans notre village à cette époque, excepté les chevaux qui travaillent aux champs, et les volailles omises dans ce décompte, mais que l'on peut imaginer un peu partout le long des habitations côté rue, et derrière, dans les jardins, on voit leur diversité.

Un élevage, encore très pastoral certes, mais qui fournit toute sorte de viande et de produits annexes (laits et fromages, laine, viande à saler qui se conservera pour l'hiver) que l'on consomme sur place et dont on vendra le surplus.

La vie est très active à Vaux : on y trouve, comme dans beaucoup de villages alentours, de nombreux artisans, signes de la vitalité du pays et de la diversité des activités : charrons, cordonniers, maréchaux-ferrant, apiculteurs, sabotiers, bourreliers, tisserands, bouchers, taverniers, bouilleurs de cru, boulangers, épiciers, maçons, carriers, et bien sûr, agriculteurs et viticulteurs dont les exploitations sont plus ou moins importantes.

 

Document INSEE: Direction Régionale Champagne Ardenne

UN SIECLE DE POPULATION COMMUNALE 1872 - 1975. Haute-Marne

                               
Commune 1872 1881 1891 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Vaux sur Saint-Urbain 275 261 235 195 171 129 108 83 83 73 65 96 90 83 89
Domrémy-Landeville 323 324 301 308 290 270 214 210 201 219 157 164 151 146 152
Donjeux 622 535 584 573 597 545 478 424 392 419 345 424 460 438 449
St-Urbain - Maconcourt 1116 964 853 764 641 560 463 488 495 499 480 630 685 745 754
Doulaincourt-Saucourt 1308 1218 1380 1425 1443 1455 1335 1194 1127 1195 1098 1039 1152 1215 1271
Chaumont 9141 12713 11694 12853 13306 13445 14013 14341 15584 19126 17996 20735 24593 27857 29329

Dans ce tableau se retrouve tous les noms des lieux dits que nous avons relevé sur les plans du cadastre, ils sont dans un classement alphabétique et non dans un sens de lecture des plans. 

 

Section A Section B Section B deuxième division
Alinvalle Aux fournils Bas de la cote
Aux finiers Bas de combe aux meuts Bergeréville
Bas de notre eval Bas de la cote fournée Brolène

Blanc soeuil

Becassière Champ jean
Blanche borne Blanchard Champ margot
Champ grivé Champ de tir en bas Chatandière
Charmotte Champ govin Chenevière du haut
Clairvaux Combe au meuts Chenevière grand pré
Combe baudin Combe fournée Cognet de matonvalle
Combe collier venaire Combe grivet Combe de conont
Combe derrière Combre rembart Combe de gundrevalle
Combe laurent Coté des ogelots Combe de noval
Combe le pretre Cote picard Combe des cerfs
Combe le vieboux sermont Coteau de la combe aux meuts Combe la vache
Corot Coteau derrière les vigneulles Combe lancelot
Cote gai Coteau des armées Conche
Devant la ville Coteau sans dépiqué Coté la fortelle
Devant le cheminée Derrière les vigneulles Cote de la combe la vache
Devant le corot Dommartin Coté de la ville au bois
Fontaine la vierge Fontaines saint remy Cote du haut
Haut chemin Fraye du haut Cote fourchu
Haut d'Atiny Haur chemin Coté garat
Haut de la combe vanier Haut de la combe aux meuts Cote michaux
Haut de notre eval Haye siclse Cote rossignol
L'eveloeil La bécassière Cote saurain
La corvée La de saucourt Derrière le haut
La cote La foret Derrière les maisons
La de landeville La fournière Devant le haut
La voie renault La fraye Fond de la conche
Le clocher Lille varie Fond de nochet
Le gruyère Maison collin Grand poirier
Le meurget Megnier bas Grand prè
Les falières Megnil Gundrevalle
Les veilles corvées Mégnil bas Haut de fourche
Mésuelle Mégny haut La clochère
Mets thiebault Petit corot La cornée
Mogisse Pla de la combe fournée La cornée
Petit rochefort Pla fontaine La cote
Poirier clanché Plante gèphilippe La fortelle
Poirier clanché Poirier clauché La malotte
Pré le chène Sur la combe jacquin La prère
Savigne fré Sur la ferrée La roche cheminée
Sermont Sur les armées Laquemine
Sous ... thiebault Sur les ormées Le peurlot
Sous les thiebault Sur les vigneulles Matonvalle
Sur alleu Sur ogelot Nochet
Sur alleu dans le haut Vurgoudière Noval
Sur la combe laurent   Oulée
Sur la fosse   Pré derrière le haut
Sur la grande fontaine   Promobet
Sur le cheminée   Roye de matonvalle
Sur le corot   Source brolène
Sur le,crots   Sous noval
Sur les champs   St louis
Sur les jardins   Sur la fortelle
Sur montre cul   Sur la prère
Sur rochefort   Sur la roche cheminée
    Sur le haut
    Sur les cerfs
    Sur les paissets
    Sur nochet
    Touche boeuf
    Tutée
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