Les liens se tissent…

Six de ses descendants directs participeront aux Croisades. La famille d’Etienne paiera un lourd tribut pour la délivrance de la Terre Sainte, alors aux mains des sarrasins :

Gui, l’évêque de Châlons, y sera tué. Geoffroy V tombera sous les coups de l’ennemi après une rude bataille aux côtés du Roi d’Angleterre, Richard Cœur de Lion. Ce dernier autorisera d’ailleurs Geoffroy, à la vue de son courage, à prendre les armes d’Angleterre. Aux armoiries d’Etienne de Vaux, on ajoutera alors, en « chef », un « lion de gueule naissant en champ d’argent ». Ces armes sont devenues dès lors les armes des Vaux-Joinville, et sont encore aujourd’hui les armoiries de la ville de Joinville.

Les armes de Geoffroy V :

« trois broyes d’or liés d’argent en champ d’azur, un lion de gueule en chef naissant en champ d’argent ».

Ces armes sont aujourd’hui celles de la ville de Joinville. (Le heaume est toujours timbré d’une couronne de Baron)

La génération suivante nous amène sous le règne de Saint Louis et c’est Jean, le Sire de Joinville, qui se distingue aussi aux Croisades avec le Roi, devient son ami, et historien du règne. Il est connu pour sa douceur, et son style littéraire, plein de détails fidèles et passionnants, sur les épopées de Louis IX, notamment en Palestine ; l’Eglise élèvera ce roi sur les autels.

Le frère de Jean, Sire de Joinville et Sénéchal de France, Guillaume, (un autre), épouse Marie de Courtenay, nous avons déjà vu ce nom plus haut, arrière petite-fille de Louis VI, Roi de France. Les liens sont définitivement tissés….

Alix, la fille de Jean épouse Henri d’Angleterre, Duc de Lancastre (Ce titre n’est plus porté aujourd’hui que par les Souverains Britanniques, personnellement). Henri, le dernier baron direct, épouse une princesse de Luxembourg. Sans héritier mâle, il donne sa fille en mariage à Ferry, deuxième fils du duc de Lorraine.

Nous nous arrêterons là, à la fin de la lignée directe d’Etienne et de ses fils.

Quelle ascension ! D’un petit seigneur, cadet d’une grande famille, certes, nous voici rendus à l’une des plus importantes familles nobles de l’est de la France. Nous sommes en 1386, dix générations en 380 ans se sont succédées depuis Etienne, 38 années de moyenne par génération.

Nous ne nous attarderons pas sur la suite de la transmission de la baronnie Vaux-Joinville, qui passera successivement aux Lorraine donc, aux Guise (Henri II érigera Joinville en Principauté en 1551) et aux Orléans (par le biais des fils d’Henri IV-Gaston-, et de Louis XIII-Philippe.

Aujourd’hui, le titre de Prince de Joinville, (Princesse en fait), est porté par la seconde épouse du Comte de Paris, Duc de France. Michaela a été titrée par feu Monseigneur le Comte de Paris, le Père du précédent, décédé en 1999.

Madame n’a personnellement aucun lien de parenté avec Etienne de Vaux, de près ou de loin,ni par les hommes, ni par les femmes ; il n’y en avait d’ailleurs plus depuis le XVIIème, lorsque la principauté avait été léguée par la Grande Mademoiselle à son cousin Philippe d’Orléans, frère du Roi Louis XIV.

Mais…pouvait-on monter plus haut ?…pour une petite seigneurie qui commence « in Vallis in pago Ornensi ? »…Vaux-sur-Saint Urbain… ?

Non, nous nous trouvons maintenant là où il n'y a plus de barreau à l’échelle…pour monter…

La prise de Wassy par Etienne de Vaux 1030

Cette carte Postale An 1030, Etienne De vaux fait partie d'une série de Cartes émises à l'occasion d'un grand défilé historique "Wassy à travers les Âges" qui a eu lieu les 23 et 24 mai 1908. De Caracalla, au passage de Napoléon en 1814, Wassy a remémoré des périodes importantes de son histoire. Un résumé complet de ce défilé historique sur

Merci à Joël PUISSANT pour son autorisation de publication de la C. P. A.

Copyright Joomla