VALLIS IN PAGO ORNENSI
VAUX-sur-Saint Urbain
HIER
Genèse :
« L’origine de Vaux n’est pas connue, sans doute quelques chasseurs, ayant suivi la vallée du Meurget, aboutirent à sa source, et, trouvant le site à leur convenance, s’y établirent »
Voilà comment Monsieur Thouvenel, dans un précieux manuscrit, suggère l’arrivée de l’homme dans notre village.
Nous pouvons penser que cela s’est produit à l’époque du Paléolithique (âge de la pierre taillée). En ces temps là, l’homme connaissait le feu, il vivait de cueillette et de chasse, par petits groupes d’individus, essentiellement nomades. Ils sillonnaient la superficie d’ un demi département actuel environ, pour pouvoir se nourrir.
Ce sera au Néolithique (âge de la pierre polie) que l’homme sème et récolte : il connaîtra alors la sédentarisation. C’est à cette époque que l’homme s’installa durablement à Vaux.
Vaux est l’un des plus anciens villages des alentours. A l’époque gauloise, il est habité par les Leuques (ou Leuci). La plus grande cité de cette tribu était Gourzon, dans notre département.
Notre région se nomme l’Ornois : c’est une petite contrée baignée par le Rognon. Reynel en était le village le plus important.
En ces temps reculés, l’Ornois, du latin « ornus » - frêne-, faisait partie du Bassigny. On entrait à Vaux par le sentier de la Queumine. Il pourrait bien se faire que l’énorme pierrier de la Queumine se soit formé des débris d’une tour commandant le passage, notre village étant alors un « oppidum », ville ou village fortifié établi sur une hauteur. Ce mode de vie apparut environ au Vème siècle avant J.C., et dura jusqu’aux invasions romaines.
Durant la guerre des Gaules, les « Leuci », dont nous faisions partie, prétextant le danger d’invasions germaniques, refusèrent d’envoyer des troupes pour combattre aux côtés de Vercingétorix. Plus au sud, (Langres et ses environs), les Lingons se rangèrent sous les ordres de Jules César.
Quelques années plus tard, nos régions ne suivirent pas Julius Sabinus, homme considérable parmi les Lingons, lors de sa tentative d’affranchissement de Rome. Il fut impitoyablement mis à mort par Vespasien.
Langres devenait définitivement romaine, et aussi les « Leuci », sous son contrôle, par voie de conséquence.
En signe de fidélité, les tribus réunies envoyaient chaque année à Rome une main droite en argent. Ils profitèrent, plus que d’autres, de la Paix Romaine, dès cette époque.