Généalogie de Vaux - 52511
Voici le relevé les registres parroissiaux et communaux de 1600 à 1912, soit 3514 habitants,
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VALLIS IN PAGO ORNENSI
HIER
Genèse :
« L’origine de Vaux n’est pas connue, sans doute quelques chasseurs, ayant suivi la vallée du Meurget, aboutirent à sa source, et, trouvant le site à leur convenance, s’y établirent »
Voilà comment Monsieur Thouvenel, dans un précieux manuscrit, suggère l’arrivée de l’homme dans notre village.
Nous pouvons penser que cela s’est produit à l’époque du Paléolithique (âge de la pierre taillée). En ces temps là, l’homme connaissait le feu, il vivait de cueillette et de chasse, par petits groupes d’individus, essentiellement nomades. Ils sillonnaient la superficie d’ un demi département actuel environ, pour pouvoir se nourrir.
Ce sera au Néolithique (âge de la pierre polie) que l’homme sème et récolte : il connaîtra alors la sédentarisation. C’est à cette époque que l’homme s’installa durablement à Vaux.
Vaux est l’un des plus anciens villages des alentours. A l’époque gauloise, il est habité par les Leuques (ou Leuci). La plus grande cité de cette tribu était Gourzon, dans notre département.
Notre région se nomme l’Ornois : c’est une petite contrée baignée par le Rognon. Reynel en était le village le plus important.
En ces temps reculés, l’Ornois, du latin « ornus » - frêne-, faisait partie du Bassigny. On entrait à Vaux par le sentier de la Queumine. Il pourrait bien se faire que l’énorme pierrier de la Queumine se soit formé des débris d’une tour commandant le passage, notre village étant alors un « oppidum », ville ou village fortifié établi sur une hauteur. Ce mode de vie apparut environ au Vème siècle avant J.C., et dura jusqu’aux invasions romaines.
Durant la guerre des Gaules, les « Leuci », dont nous faisions partie, prétextant le danger d’invasions germaniques, refusèrent d’envoyer des troupes pour combattre aux côtés de Vercingétorix. Plus au sud, (Langres et ses environs), les Lingons se rangèrent sous les ordres de Jules César.
Quelques années plus tard, nos régions ne suivirent pas Julius Sabinus, homme considérable parmi les Lingons, lors de sa tentative d’affranchissement de Rome. Il fut impitoyablement mis à mort par Vespasien.
Langres devenait définitivement romaine, et aussi les « Leuci », sous son contrôle, par voie de conséquence.
En signe de fidélité, les tribus réunies envoyaient chaque année à Rome une main droite en argent. Ils profitèrent, plus que d’autres, de la Paix Romaine, dès cette époque.
Vaux est cependant connu plus précisément depuis la plus haute antiquité par les historiens. Ceux du XIXème siècle, plus proches de nous, rappellent qu'on a trouvé du côté de Maconcourt, et aussi près du chemin de Saucourt, des tombeaux de l'époque Gallo-romaine, dont l'un renfermait encore un glaive. On y a trouvé aussi des médailles, des meules de moulins à bras etc... Il n'y a que quelques années, des habitants installés à Vaux depuis peu, ont trouvé dans leur jardin, en bêchant, des pièces de monnaies romaines...
Vaux est situé sur une voie romaine d'importance, et non loin de la grande métropole romaine de la province, -LANGRES- Andematunum- en latin. Les habitants de Langres sont cités dans les annales de Rome ; la ville à l’époque était bien plus considérable que de nos jours : les nombreux monuments romains que nous pouvons y admirer encore aujourd'hui, en attestent l’importance. Il faut savoir que cette grandeur romaine ne s’est pas faite sans rudes batailles : la soumission totale de la ville ne fut acquise que sous Domitien (51-96).
Dès les origines, le contrôle de l'est de notre pays (et de l'est de l'Europe actuelle d'ailleurs) était capital pour la sécurité de l'Empire. Ces provinces avaient été difficiles à soumettre, mais l'ingéniosité, l'organisation civique, le droit, la science, les arts et la langue commune véhiculés par Rome eurent tôt fait de convaincre les peuplades indisciplinées, ou calculatrices ?, habitant notre contrée, comme celles des autres d'ailleurs : elles tirèrent très tôt les bénéfices de cette occupation, la véritable Europe était déjà née... nous sommes + ou - en 150/180 de notre ère... Rome était à l'apogée de sa domination. Elle s'étendait des déserts de l'Afrique aux frontières du nord de l'Angleterre. Plus d'un quart de la population du monde vivait sous l'empire des Césars.
La carte qui suit indique l'importance de notre région, située en plein coeur des Gaules, on y voit très précisément que Langres est dans une position centrale dans la province de Belgique inférieure. Vaux, se situe sur une voie partant au nord de Langres pour rejoindre Perthes, via Poissons, en empruntant la rive droite de la Marne, l'emplacement de notre village se devine facilement, environ à 65 kilomètres au nord.
Archéologues.
Les archéologues ont retrouvé à Langres une borne (sur la place de la cathédrale) qui est le point de départ de beaucoup de voies romaines vers le nord (Poissons, Noncourt, le Châtelet de Gourzon ) et l'Est, dont celle qui passait dans notre village (Voie IX), pour remonter vers Poissons, passait la Marne à Thonnance, puis suivant la rive gauche de la Marne jusqu'à Saint-Dizier, repassait la rivière jusqu'à la capitale du Perthois, comme nous le disions rapidement plus haut.
Il est fort probable que notre village ait été un lieu de transit important pour les voyageurs et les militaires allant vers le nord, et pour les pèlerins qui se rendaient au temple d'apollon à Grand, et qui de Langres, n'empruntaient pas la voie repartant directement sur Grand (Voie X) depuis Rimaucourt, mais faisaient un petit détour...Vaux était de toutes façons un lieu où passait une voie romaine d'importance, où les gens se sont arrêtés, et y ont vécu, ou simplement passés, pour s'héberger et consommer, d’autres pour piller et détruire, empruntant cette même voie…
La notoriété de Grand est très importante dans l'antiquité, site voisin à visiter absolument, les nombreuses pièces de monnaies qui y ont été retrouvées montrent que d'illustres visiteurs s'y sont rendus, parmi eux les plus grands derniers empereurs de Rome. (Musée et mosaïques à la basilique)
Comme d'autres villages alentours, Vaux bien connu dès cette époque, a très certainement bénéficié de la proximité de ce grand centre cultuel romain.
Monsieur Gaxotte, historien émérite, de l'académie Française, nous rappelle que ce réseau de voies romaines, si bien conçu, a été le moyen essentiel de la propagation de la foi catholique dans tout le monde civilisé (l'Empire). La diffusion du christianisme se fait en suivant les chaussées, de villa en villa, de bourg en bourg , de marché en marché. Les reliques s'échangent en cachette. Par ces voies, les chefs de diocèse se communiquent leurs idées. Langres, haut lieu de la catholicité dès le IIème/IIIème siècles, comme nous le verrons plus tard, essaime. Mais, dans ces années 180/220, l'empereur Constantin n'est pas encore né (il règne de 306 à 337), et donc, a fortiori..., n'est pas encore converti !..., ni avec lui l'empire : Rome est encore païenne.
Vaux, d'après la tradition, eût un enfant martyr, Fornarius, chrétien des premiers temps de l'empire "converti" de Constantin.
Il fut supplicié dans l'amphithéâtre de Grand, sous le règne de Julien l'Apostat (361). Cet empereur, neveu de Constantin, avait abandonné la religion chrétienne de son oncle en revenant au paganisme. Les persécutions étaient revenues pour un temps... L'Église l'a élevé sur les autels.
(Nous faisons des recherches actuellement pour obtenir de plus amples renseignements sur ce Saint enfant de Vaux ; S'agirait-il d'un boulanger ?, l'homme du four ?, en latin Fornarius ?)
En cette époque reculée, après avoir été une position Gauloise, puis Gallo-romaine dont Perthes était devenue d'ailleurs « une sous-préfecture » notre région cultivait déjà la vigne, cette vigne qui fut plantée dans toutes les régions de Gaule, au fur et à mesure de l'avancement des légions romaines. Vaux n’y « échappe pas », cultivera, vendangera, et élèvera ses vins très tôt…dans des amphores…
Pierre Gaxotte, toujours, nous signale cependant qu'on ne doit pas prêter aux vins de cette époque, le goût, le bouquet, la couleur et la perfection de nos grands crus... Il faudra des siècles de soins, de travail et d'intelligence pour les créer. Ces vins étaient, en ces temps là, épais, lourds, surchargés souvent de préparation à la poix qui leur donnait une saveur étrange, l'arrière goût d'une tisane aux bourgeons de sapin. L'art du vin, c'était surtout l'art de le dénaturer, soit en le fumant, soit en y ajoutant toutes sortes d'ingrédients... Peut-être le "résiné" grec d'aujourd'hui en est-il une dernière des plus douces (ou amères) espèces ?… L'abbaye de Saint Urbain, qui n'existe pas encore, aura du travail, pour nous offrir un vin d'excellente réputation, dans notre région, à la veille de la révolution... quinze siècles plus tard... Certains viticulteurs du midi, nous dit-on, essaient aujourd'hui de retrouver les méthodes de cultures antiques (taille, presse, conservation) , aidés par d'éminents latinistes, afin de nous faire goûter ce que nos ancêtres ont pu boire…Un fait est certain : le vin non consommé dans l'année et restant dans les amphores était destiné aux esclaves…
En plus de l’agriculture et de la viticulture, pendant la Paix Romaine, l’industrie du fer se développa dans la vallée du Rognon. Vaux s’agrandira ; il y eut même des bains, d’où la dénomination de « thermes » portée encore autrefois par une portion du village.
Le Moyen Âge :
On nous dit que dès l’époque de Charlemagne (vers 790/800), une colonie de Bénédictins dut s’établir au lieu-dit « le Jadinot », petite colline dominant le village et toute proche de l’église. Sur cette crête on remarque de très gros pierriers, de plusieurs dizaines de mètres de long, très larges, d’une hauteur de 1 à 3 mètres. La disposition de cet ensemble dévoile un plan indiquant une assez vaste construction.
(illustration de ces pierriers)
Les Pierriers du Jadinot :
Emplacement présumé d’un premier couvent de Bénédictins à Vaux.
Il est difficile de le distinguer aujourd’hui.
L'existence de ce couvent est attestée par deux chartes de donations faites au XIème siècle par deux des héritiers directs d'Etienne de Vaux.
C'est véritablement en 851, au IXième siècle donc, qu'il est fait mention de notre village dans un acte notarié. Une certaine dame, Tedacia, se donne, avec ses deux fils à l'abbaye de Montier-en-Der. Giraudus signe l'acte, il en est le témoin : il est probablement en bénéfice de ce fief, (Seigneur ? Abbé ?) Il fallait de toutes façons sa signature pour authentifier l’acte, juridiquement à l’époque. L'importance de ce texte est fondamentale, puisque c'est le premier connu, nous en reproduisons ici sa version originale latine, que Monsieur Jolibois nous a donnée dans son admirable ouvrage, suivie de sa traduction :
"Giraudus, notum fieri volo qualiter veniens ad monasterium Sancti Petri in Dervo constructum, traditi ad sacrum altare quamdam feminam quae erat sub meo mundiburgio, nomine Tedacia, a parentibus ingenua, se petente et volente cum filiis suis Tehardo et Arvando, et mansum unum indominicatum ex legitimo alodio suo et pratum unum...in pago Ornensi, in villa quae Vallis vocatur..."
"Moi, Giraud, je veux qu'il soit connu comment, en venant au monastère de Saint-Pierre édifié au Der, j'ai livré au saint autel, selon sa demande et sa volonté, une femme qui était sous ma tutelle, du nom de Tédacia, émancipée de ses parents, avec ses fils Téhard et Arvand, ainsi que sa maison (?-domaine), sans autre propriétaire du fait de son propre alleu (héritage), et aussi un pré, dans le pays d'Ornois, au village appelé Vaux...."
En 871, c'est le Comte d'Andelot qui cite encore notre village dans sa charte, qui donnait à l'Eglise son fief appelé "Le Rognon", qu'il tenait de Clothaire. Quand, après l'avènement des Capétiens, les bénéfices du Comte et de ses alliés furent démembrés, plusieurs barons s'établirent sur les bords du Rognon.
Vaux se sera appelé longtemps Vallis in Pago Ornensi, (Vaux en pays d’Ornois). En 865, les reliques de Saint Urbain furent solennellement translatées chez nos voisins, dans le village qui porte son nom.
Quelques temps après, dans l’usage, le village (villa), se nommera Vaux-sur-Saint-Urbain, le qualificatif Pago Ornensi disparut ainsi peu à peu.
Nous sommes maintenant arrivés à Etienne, notre Seigneur et Baron, fondateur d'une illustre famille.
Etienne de VAUX (+/- 1010-1060), voir notre chronique spéciale, ci-après.
Ces longs siècles de vie rurale n'ont pas fait l'objet de recherches de notre part. Nous espérons que d'autres amis passionnés viendront compléter ces quelques pages par des chroniques intéressantes pour une seconde édition, nous nous y attacherons, nous même.
Nous pouvons rapidement dire avec certitude que Vaux, a laborieusement existé, dépendant d'un Seigneur, l'Abbaye de Saint Urbain, qui lui donnera très tôt la technique de la culture intelligente de la vigne et dont les moines construiront un édifice religieux de belle facture, une « succursale ».
On signale que vers 1360 un pressoir banal fut installé : les habitants ne furent plus contraints de se rendre à Saint Urbain pour presser leur raisin.
Les déplacements étaient en effet très difficiles, il n’y avait aucune route, à peine quelques sentes ou pistes à peu près praticables aux lourds chariots à 4 roues, traînés par des bœufs. On entrait toujours au Moyen-Âge à Vaux par le sentier de la Queumine. Le chemin d’Allainvalle venant de Domrémy, appelé autrefois chemin de Joinville, rejoignait au pied de la côte celui de Noché. Ces chemins sont probablement les plus anciens de Vaux.
Notre église, succursale de l'Abbaye donc, n’est d'abord qu’un bâtiment modeste. Une solide construction du XIIIème siècle viendra s'élever au milieu de la croisée des chemins par la suite. Certainement seul grand monument de pierre au village et pendant longtemps. (cf notre chronique sur l'église St. Rémi).
Vaux subira les néfastes effets de la guerre de cent ans et des guerres de religion. L'Église sera brûlée plusieurs fois et pour la dernière, par les troupes de Charles Quint lorsqu'elles assiègeront Joinville, en 1544.
La vie à la campagne est simple, on l'imagine de même à Vaux. Dans les tous premiers temps, les maisons doivent être généralement construites en lattes de bois et de torchis, couvertes de chaume ; peu sont totalement bâties en pierre.
Le Seigneur, qui possède, lui, par contre, une résidence plus solide, doit protéger ses gens contre toute attaque, et les accueillir chez lui, en tant que de besoin. (Ci-après, emplacement présumé du premier Castel d’Etienne, résidant alors encore à Vaux).
Un observateur bien avisé pouvait distinguer que les Pierriers de Rochefort avaient une forme bien singulière,
rappelant les vestiges d’une construction importante, en forme de place forte.
M. Thouvenel émet l'hypothèse que le premier Castel d’Etienne de Vaux aurait pu se situer près de la Combe Beudin, avant qu’il ne s’installe à Joinville.
Le mobilier se compose d'un banc, d'une table à manger, de huches, et de lits. Comme ustensiles de ménage on trouve couramment dans chaque feu, une poêle, des pots, des cuillers, des couteaux, un croc et un chaudron. L'alimentation, toute simple, est cependant assez variée, lorsque les pillards de toutes espèces ne viennent pas paupériser le pays par leurs exactions : oeufs, lard, fromage, lait caillé, pois, haricots, carottes et fèves, raves, choux, oignons, fruits, pain, bouillies et galettes, comme dans beaucoup de campagnes françaises.
Le travail est dur aux champs et à la vigne (cette dernière n'est pas cultivée en "ligne"). Dans notre région, le dessin des parcelles est celui qui nous était familier jusqu'au récent remembrement : bandes étroites et parallèles, dix à vingt fois plus longues que larges et s'allongeant régulièrement les unes à côté des autres : c'est un régime qui est maître au Nord de la Bourgogne et dans tous l'est. Pour la culture traditionnelle, chaque cultivateur doit suivre l'ordre accoutumé des saisons, c'est-à-dire soumettre chacune de ses parcelles au cycle d'assolement traditionnel du quartier auquel elle appartient. Après la récolte, la terre, vide de ses fruits, est ouverte à toutes les bêtes, et cesse donc d'être un objet d'appropriation individuelle.
Pour simplifier la vie de nos ancêtres, on nous signale que le haut du village dépendait de la Baronnie de Joinville, mais à l’époque, l’essentiel des constructions se trouvait en bas, plus proche du coteau et du vignoble, dont le seigneur direct était l’Abbaye Royale de Saint Urbain.
Mais, c'est véritablement à la fin du XVIIIème siècle et au XIXème siècle surtout, que Vaux va prendre de l'importance, pour un temps. Sa population était d'environ 190 habitants vers 1790. Il va presque la doubler dans les 50 prochaines années. Quelques chemins de communication avec ses voisins existaient depuis des siècles, il les améliorera, et en dessinera d'autres, plus adaptés aux échanges locaux, et commerciaux –ceux-là- plus lointains. Les habitations seront construites plus solidement au fil des siècles, de chaque côté des rues, en « étoile » à partir de l’église, pour former ce que l’on appelle communément « un village rue », typique de la disposition de l'habitat lorrain (nous sommes dans les contreforts des Vosges).
Vaux, après avoir été à Langres et à Châlons, dépendait à la veille de la révolution du diocèse de Toul, pour les affaires religieuses.
Pour le temporel, notre village dépendait de l'élection de Joinville et de la Généralité de Champagne (Impôts), de la Prévôté d'Andelot, Bailliage de Chaumont (Justice et Police)
Tout va se jouer dans les cent prochaines années pour notre village, qui va tenir sa notoriété de la vigne. Il deviendra le 3ème vignoble du canton, après ceux de Saint Urbain et Mussey, nous le verrons plus tard.
Notre village est placé sous la protection de REMI, Saint Patron de notre église.
Un peu d'histoire pour le mieux connaître, et lui rendre la vénération qu’il mérite.
Dès avant la chute de l'empire romain d'occident (476), les évêques étaient devenus les défenseurs des cités. Leur autorité spirituelle était généralement appuyée par une parenté prestigieuse au sein de l'aristocratie sénatoriale qui montait en puissance avec le déclin du pouvoir central à Rome.
REMI est fils d'un grand propriétaire gallo-romain, frère et oncle d'évêques, il est représentatif de ces lettrés de bonne famille, promis à un avenir brillant dans l'administration civile ou ecclésiastique, il n'était pas rare de passer en effet de l'une à l'autre.
Cet homme eut cependant un destin exceptionnel.
Les sources mettent en relief son rôle de pasteur et de docteur. Distingué par sa science et surtout une connaissance profonde de l’art oratoire, il faisait l’admiration de ses contemporains. Sidoine Appolinaire (Gaius Sollius), lui aussi grand lettré gallo-romain, poète latin, contemporain de Saint Rémi, évêque de Clermont Ferrand (430/472) le félicite de sa science et de ses talents d’écrivain.
Mais, l’art de convaincre ne serait rien sans la charité.
A des confrères lui reprochant son indulgence à l’égard d’un grand pécheur, saint Rémi répondit : « Nous sommes ministres de la miséricorde plus que de la colère ».
C’est cette image de bonté, rehaussée par des miracles conformant sa vie à l’exemple du Christ, qui a été gardée par la mémoire collective, alimentant une dévotion populaire toujours vive. Il faut y ajouter l’audace missionnaire.
Évêque dès les années 460, saint Rémi a été le témoin du bouleversement de la société gallo-romaine et de l’agonie de l’empire qui éclatait.
La châsse contenant les reliques de St Rémi :
Les émaux qui la décorent racontent son histoire, et notamment, le baptême de Clovis.
Elle est sortie du tombeau, une fois par an, pour la neuvaine qui précède la St Rémi, le premier Dimanche d'octobre.
« Le Vignoble, à l’aube du troisième millénaire »
Pendant tout le siècle précédent, après que le grand vignoble eut totalement disparu, l’agriculture et l’élevage se répandirent uniformément sur tout le territoire du village.
Terroir difficile, climat rude, mécanisation indispensable pour se maintenir, les contraintes économiques de l’agriculture moderne ont abouti à un inéluctable regroupement des terres pour rationaliser les exploitations, chez nous. Plus généralement, hélas d’ailleurs, le XXème siècle aura vu la disparition des petites fermes sur tout le territoire français, bien présentes encore dans l’entre-deux guerres. Celles et ceux qui y travaillaient formaient encore l’essentiel de la population de notre belle France, il y a un demi siècle.
Nous n’avons pas échappé à ce phénomène : il ne reste plus à Vaux, en cette aube de troisième millénaire, qu’une seule grande ferme, dont les exploitants habitent le village et vivent encore directement des revenus de leurs terres et de leur travail.
Nos autres voisins villageois travaillent ailleurs, dans l’industrie, le commerce ou le tertiaire : il n’y a plus d’économie locale générée par d’autres activités, dans le village.
C’est véritablement à la fin des années 1990 que s’esquisse une idée : pourquoi ne pas faire renaître un vignoble à Vaux.
Une renaissance est toujours porteuse de bienfaits : historiques, culturels, relationnels, fédérateurs.
Nous pouvons dire, une tradition dans nos écoles rurales, voila première, j'espère d'une longue série, la prochaine sera encore plus ancienne je vous promets, avec les vacances de fin d'année.
La première date de 1972, nous connaissons les prénoms de tous les enfants présents sur la photo, pour la prochaine cela sera plus dur.
Jean MALINGRE - André GRIMAUX - Renée MALINGRE - Marcelle MALINGRE - Charlotte GRIMAUX
Michel MALINGRE
dans les années 1960
Dominique, Jean-Claude, Martine, Hubert, Jean-Marc, Gilles, Mme Bay
Françoise, Jean-Pierre, Geatan, Fabienne, Gérard
Gigi, Roger, cyrille, Marie-Thérèse
Une trés vieille photo des habitants de Vaux, vous connaissez des noms ?.