Le Moyen Âge :

On nous dit que dès l’époque de Charlemagne (vers 790/800), une colonie de Bénédictins dut s’établir au lieu-dit « le Jadinot », petite colline dominant le village et toute proche de l’église. Sur cette crête on remarque de très gros pierriers, de plusieurs dizaines de mètres de long, très larges, d’une hauteur de 1 à 3 mètres. La disposition de cet ensemble dévoile un plan indiquant une assez vaste construction.

(illustration de ces pierriers)

Les Pierriers du Jadinot :

jadinot

Emplacement présumé d’un premier couvent de Bénédictins à Vaux.

Il est difficile de le distinguer aujourd’hui.

L'existence de ce couvent est attestée par deux chartes de donations faites au XIème siècle par deux des héritiers directs d'Etienne de Vaux.

C'est véritablement en 851, au IXième siècle donc, qu'il est fait mention de notre village dans un acte notarié. Une certaine dame, Tedacia, se donne, avec ses deux fils à l'abbaye de Montier-en-Der. Giraudus signe l'acte, il en est le témoin : il est probablement en bénéfice de ce fief, (Seigneur ? Abbé ?) Il fallait de toutes façons sa signature pour authentifier l’acte, juridiquement à l’époque. L'importance de ce texte est fondamentale, puisque c'est le premier connu, nous en reproduisons ici sa version originale latine, que Monsieur Jolibois nous a donnée dans son admirable ouvrage, suivie de sa traduction :

"Giraudus, notum fieri volo qualiter veniens ad monasterium Sancti Petri in Dervo constructum, traditi ad sacrum altare quamdam feminam quae erat sub meo mundiburgio, nomine Tedacia, a parentibus ingenua, se petente et volente cum filiis suis Tehardo et Arvando, et mansum unum indominicatum ex legitimo alodio suo et pratum unum...in pago Ornensi, in villa quae Vallis vocatur..."

"Moi, Giraud, je veux qu'il soit connu comment, en venant au monastère de Saint-Pierre édifié au Der, j'ai livré au saint autel, selon sa demande et sa volonté, une femme qui était sous ma tutelle, du nom de Tédacia, émancipée de ses parents, avec ses fils Téhard et Arvand, ainsi que sa maison (?-domaine), sans autre propriétaire du fait de son propre alleu (héritage), et aussi un pré, dans le pays d'Ornois, au village appelé Vaux...."

En 871, c'est le Comte d'Andelot qui cite encore notre village dans sa charte, qui donnait à l'Eglise son fief appelé "Le Rognon", qu'il tenait de Clothaire. Quand, après l'avènement des Capétiens, les bénéfices du Comte et de ses alliés furent démembrés, plusieurs barons s'établirent sur les bords du Rognon.

Vaux se sera appelé longtemps Vallis in Pago Ornensi, (Vaux en pays d’Ornois). En 865, les reliques de Saint Urbain furent solennellement translatées chez nos voisins, dans le village qui porte son nom.

Quelques temps après, dans l’usage, le village (villa), se nommera Vaux-sur-Saint-Urbain, le qualificatif Pago Ornensi disparut ainsi peu à peu.

Nous sommes maintenant arrivés à Etienne, notre Seigneur et Baron, fondateur d'une illustre famille.

Etienne de VAUX (+/- 1010-1060), voir notre chronique spéciale, ci-après.

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